Les Étapes de l’aventure

SEA CAMP > SEA CAMP

Une « vraie » première étape de Dakar

Cette première spéciale de 368 km fut un parfait échantillonnage de ce qui attend nos concurrents au cours des prochains jours : du terrain cassant, des passages très rapides, des oueds difficiles, une navigation ardue. Et les premières galères qui vont avec ne se sont pas fait attendre pour les moins chanceux. 

À la rescousse

À bord du Man, le trio expérimenté a débuté l’étape en misant sur la concentration pour débusquer les embûches et pour optimiser sa course. Bien parti, il était dans les meilleures conditions pour très vite voler au secours d’un véhicule en difficulté. S’il fallait une journée « test », celle-ci a coché toutes les cases : mécanique, navigation et pilotage au top, avec l’indispensable Magic Sylvain au meilleur de sa forme pour que tout le monde puisse reprendre son chemin.

Et on enchaîne…

Ce fut une bien longue journée avant de venir à bout de ce parcours, suivi des 200 km de liaison vers le Sea Camp. Attendu de pied ferme par Didier et Pierrot, prêts à lui prêter main forte, l’équipage a atteint le bivouac au beau milieu de la nuit. Quelques heures de mécanique et de repos plus tard, il a repris le départ pour l’étape suivante… L’aventure ne fait que commencer !

DAKAR 2022 - Etape 1A

SEA CAMP > ALULA

Changement de décor : laissant derrière eux le Sea Camp, les concurrents ont quitté la plage pour affronter les roches et les montagnes. Cette deuxième étape a fait l’unanimité chez tous les participants : elle fut détestable ! Un terrain qualifié par Sylvain B. de « casse bonhomme et casse machine ». Seul point réjouissant : le spectacle des paysages de canyons, absolument époustouflants. 

Un terrain piégé

Notre trio infernal, avec 3 petites heures de sommeil à son actif, a été malmené sur des pistes chaotiques interminables. Au menu, du caillou, rien que du caillou, à perte de vue ! À une quinzaine de kilomètres de l’arrivée seulement, alors que leur supplice touchait à sa fin, ils ont reçu un appel de dernière minute pour un problème mécanique. Là encore, malgré leur professionnalisme, l’intervention fut longue et le retour nocturne.

Nuits express

Deuxième étape, deuxième nuit plus que succincte ! La journée de repos semble vraiment loin pour les deux équipages qui doivent enchainer les épreuves en gardant le cap et le moral…

DAKAR 2022 - Etape 1A

ALULA > HA’IL

Cette troisième étape est, pour Sylvain B., un pur moment d’anthologie : l’équipe de Ric Rallye en a pris plein les yeux avec un décor stupéfiant, subitement métamorphosé sous l’effet des pluies et de la grêle. En quelques instants, la grâce des paysages a cédé la place à un champ de bataille. Pour les connaisseurs, une véritable épreuve du Camel Trophy s’est invitée sur ce Dakar !

Le déluge

Ornières, lacs et de torrents surgis de nulle part, terrain instable… La progression a fini par devenir trop incertaine et tellement dangereuse qu’après 377 km, l’organisation a été contrainte d’interrompre la spéciale. Pour limiter les risques, tout le monde a rejoint le bivouac, les pieds dans l’eau, mais avec soulagement.

Un retour salutaire

Pour le trio du Man, ce retour anticipé est enfin l’occasion de profiter d’un repas chaud, ce dont il rêvait depuis deux jours, et surtout – et enfin ! –, de dormir. Ce matin, un soleil radieux s’est levé sur un campement ravagé par les intempéries. Il était est grand temps de partir… Quelles aventures les attendent aujourd’hui ?

Dakar 2022 : étape 2

HA’IL > HA’IL

Tout au long de ses 425 km, cette quatrième spéciale aura été un enchantement pour la plupart des concurrents. Une succession de dunes géantes leur a offert un beau terrain de jeu à ciel ouvert : par la droite ou par la gauche, il s’agissait de se frayer la meilleure entrée sur ces gigantesques montées. Grâce aux pluies de la veille, le sable porteur a été favorable aux véhicules les plus légers. Le retour du soleil et la succession de décors de rêve ont achevé de les régaler. Pour beaucoup d’entre eux, c’est sans aucun doute la plus belle étape depuis le début de l’aventure saoudienne.  

Tout doucement

Pour les poids lourds cependant, le tableau fut moins idyllique : après 140 km plutôt sympathiques, l’équipage du Man a dû réduire l’allure pour s’adapter à la difficulté du terrain. Un bien long chemin les attendait donc, d’autant qu’ils ont rencontré un problème mécanique limitant sérieusement la puissance du véhicule. C’est à minuit et demi qu’ils ont enfin atteint le bivouac, avec devant eux la perspective de quelques heures d’intervention sur le camion…

Aux petits oignons

Heureusement, ils étaient attendus à l’arrivée par leur fantastique duo d’assistance, toujours sur le pied de guerre, qui avait œuvré en coulisses pour leur préparer un accueil parfait : Didier, l’œil de lynx, avait installé l’atelier, prêt à bondir sur le Man dès son retour. Quant au talentueux Pierrot, il est passé depuis peu maître dans l’art de transformer un campement de fortune en hôtel 5 étoiles. Un doux réconfort après cette interminable journée.

Dakar 2022 : étape 3

HA’IL > HA’IL

Du sable, rien que du sable sur la spéciale du jour, longue de 374 km. L’exploration de la région de Ha’il s’est poursuivie, avec ses dunes – moins impressionnantes que celles de la veille – et ses plateaux à perte de vue. Malgré un terrain assez porteur, les difficultés techniques se sont enchaîné, croissantes au fil des kilomètres, au niveau des franchissements comme de la navigation. Quelques portions rapides, cependant, ont permis de ne pas oublier que le plaisir du sport était bien là.

Une courte journée

Avec un sable plus dense que sur l’étape précédente, et un Man qui avait retrouvé toute sa puissance, les deux Sylvain et Nicolas ont vite repris leurs marques même si les pistes leur ont réservé quelques surprises : une touffe d’herbes à chameaux peut vite se transformer en un redoutable tremplin ! Après 140 km à peu près tranquilles, nos trois Saint-Bernard ont dû intervenir auprès d’un véhicule en difficulté et ont été contraints d’interrompre l’étape.

Un repos bien mérité

La mésaventure des concurrents dépannés aura obligé le trio à rentrer au bivouac par la route et, un mal pour un bien, leur aura enfin permis d’être de retour avant la nuit. Ce soir, c’est relâche : un petit apéro (préparé par Pierrot), un repas à une heure raisonnable, et une vraie nuit de sommeil. De quoi affronter la grosse journée de demain qui s’annonce : le site prévu pour le prochain bivouac est inondé, il faudra donc parcourir 900 km pour atteindre le suivant… 

Dakar 2022 : étape 4

HA’IL > RIYADH

La spéciale du jour a été compliquée à ce stade de la course où la fatigue commence à peser sur tous les concurrents. Après les intempéries, les dunes, les crevaisons à répétition, le sable et ses pièges, cette nouvelle journée était un peu le combo de toutes les précédentes. Un parcours de 357 km composé de dunes dont le franchissement était laborieux malgré un sable plutôt porteur. Pour les moins chanceux, cette journée aura signé la fin de la course.

Prudence est mère de sûreté

L’épreuve a dû être amputée de 110 km : les conditions météorologiques déplorables ont bouleversé les deux dernières étapes de la semaine, dont les itinéraires ont été inversés. Malgré une progression sans encombre, craignant une arrivée trop tardive, l’équipage du Man a décidé de jouer la carte de la sécurité. Au niveau de la deuxième neutralisation, après s’être assurés que les deux véhicules assistés étaient arrivés à bon port, ils ont préféré rejoindre Riyadh par la route. Une sage décision…

Le déluge, épisode 2

… Car c’est encore un bivouac détrempé que le trio a découvert à son arrivée, juste avant la nuit. Il a fallu une bonne dose de détermination pour procéder aux vérifications sur le Man, et toute l’imagination de Pierrot pour aménager des couchages confortables malgré les circonstances. Demain, dès l’aube, il faudra prendre le départ pour une redoutable étape marathon.

Dakar 2022 : étape 5

RIYADH > AL DUWADIMI

Cette 7e étape a été réaménagée au format marathon en raison des conditions météorologiques. En effet, le site d’Al Duwadimi, partiellement inondé, n’était pas en mesure d’accueillir toute la caravane alors il a fallu improviser. Côté parcours, les deux tiers de sable et de dunes ont cédé la place sur les 100 derniers km à des roches dures et impitoyables, comme s’il était besoin de pimenter cette journée…

À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles

 

Le changement de programme et l’intégration de cette « marathon surprise » n’étaient pas sans conséquences pour les concurrents qui ne l’avaient pas anticipé. C’est pourquoi une zone d’assistance a été organisée à la sortie de la spéciale, autorisant l’intervention sur les véhicules pour 2 heures maximum, une configuration inédite sur un Dakar. Notre trio favori quant à lui a franchi avec plaisir et sans encombre les belles dunes, avant de ralentir pour la dernière partie, bien secoué dans la cabine du vaillant Man. Puis, avant de regagner le bivouac, un check-up mécanique au point dédié s’est imposé, par prudence.

Vivement la pause

 

Une arrivée tardive et des conditions de couchage assez précaires ont achevé d’épuiser les trois compères. L’épreuve de demain s‘annonce relativement similaire à celle-ci, elle les ramènera vers Riyadh où ils retrouveront le reste de l’équipe pour enfin décompresser 24 heures !

Dakar 2022 : Étape 6

Riyadh

Après une bonne nuit, toute l’équipe était d’attaque pour une journée de « repos » très active. En matinée, une réunion FIA au sujet des futures homologations des T5, puis la grosse révision du Man ont mis tout le monde sur le pont, jusqu’à la pause déjeuner.

Un casting unique

La Team Ric Rallye, c’est une belle réunion de talents. Celui, inattendu, de « chef cuistot » de Nicolas, le mécano, était à l’honneur ce midi. Après un apéro au foie gras, au menu : cuisses de canard confites et haricots verts cuisinés au beurre… What else ? Le savoir-faire du cuisinier se mesure au nombre de visiteurs par l’odeur alléchés, et ce midi, ils étaient nombreux ! 

Encore quelques heures de calme

Dans l’après-midi, les mécaniciens se sont penchés encore un fois avec assiduité sur le camion, histoire de ne rien laisser au hasard. Enfin, il a fallu remballer et ranger tout le matériel, avant un dîner et une seconde nuit à l’hôtel. Une nouvelle parenthèse bienvenue pour décompresser totalement et s’isoler un peu avant de se remettre dans les starting-blocks !

Dakar 2022 : Journée de repos

AL DUWADIMI > RIYADH

Après une courte nuit, les véhicules ont quitté le parc fermé d’Al Duwadimi pour une 8e étape de 346 km qui ressemble à celle de la veille, mais en miroir : roches, plateaux et dunes, avant une portion plus roulante. Le plaisir des pistes a cédé la place à l’épuisement, le plus gros danger pour les concurrents. Ils ont dû puiser dans leur dernières réserves pour garder le cap jusqu’à Riyadh et la journée de repos très attendue…

On ne mollit pas !

Il y en a eu pour tous les goûts à bord du Man : de bons réflexes au volant pour éviter les pierres tranchantes et gravir les dunes plus vicieuses que celles de la veille, pas mal de navigation, et deux ou trois coups de clés, histoire de ne pas perdre la main, pour resserrer la cabine qui commence à protester contre les cahots répétés… Et finalement, 130 km avant l’arrivée, le trio a décidé de quitter une fois encore la spéciale à la neutralisation : les deux voitures avaient bien roulé et étaient arrivées à bon port, nos Saint-Bernard du désert pouvaient s’accorder un retour par la route. 

L’heure du point

Enfin la pause ! C’est dans une chambre d’hôtel que l’équipe s’est endormie à l’issue de cette intense première partie de Dakar, rien de tel qu’une douche et un vrai lit pour recharger les batteries. Sylvain B. annonce le menu de la journée du lendemain : « Du repos, et un gros entretien machines et bonhommes » ! Tout est dit…

Dakar 2022 : Etape 7

RIYADH > HARADH

Changement de cap pour la reprise. Direction Haradh avec une spéciale de 359 km. Sur le papier, du déjà vu avec les dunes et les plateaux que les concurrents connaissent bien. Mais c’était sans compter les volumes d’eau tombés et les terrains gorgés qui n’absorbent plus rien : ils ont réservé de bien mauvais tours aux pilotes. Même les dunes s’y sont mises : engageantes car assez porteuses, mais cassées au sommet, elles ont surpris les véhicules qui abordaient leurs crêtes un peu trop rapidement. Nombreux sont ceux qui en ont fait les frais. 

Intervention et bain de boue

À bord du Man, l’entrain face au décor familier a progressivement cédé la place à une légère crispation. Une petite intervention sur l’un des véhicules assistés a mobilisé l’équipe peu après le départ. Deux ou trois coups de clés plus tard, tout le monde a repris son chemin, mais un peu plus loin, mauvais présage… un oued survolé par un hélicoptère. Un véritable bourbier s’était formé, piégeant quelques camions plantés en tous sens. Le trio a immédiatement tenté un contournement de la zone, mais trop tard ! Le terrain déjà très mou a emprisonné le #537 à son tour. Très vite, il a fallu entasser un maximum de pierres et de cailloux pour sortir de cette mauvaise passe, sans y laisser les chaussures qui s’enfonçaient allègrement ! Une demi-heure plus tard, le sauvetage et le contournement étaient réussis. Assez d’aventures : pour ménager la monture et ses occupants, l’équipe a décidé de ne pas prendre de risque supplémentaire et d’interrompre l’épreuve dès le check point suivant.

Sale temps

Le véhicule, aussi boueux à l’intérieur qu’à l’extérieur, a été accueilli au bivouac par un vent glacial. Il a fallu reprendre ses routines du soir sans tarder, car le départ, demain, est prévu très tôt. La journée débutera avec une longue liaison de 510 km, avant une spéciale volontairement courte (114 km), dont l’objectif principal sera de « raccrocher les wagons » avant une marathon (programmée, celle-là) à l’étape suivante.

Dakar 2022 : Etape 8

HARADH > SHAYBAH

Après une liaison particulièrement longue, la caravane a abordé le fameux Empty Quarter, royaume des dunes. La chaleur est revenue, et avec elle le sable mou. Une spéciale courte, comme une entrée en matière de cette section du Dakar : les dunes de carte postale aux crêtes cassées ont sollicité toute l’attention des pilotes…

Déjouer les pièges

Avec un terrain beaucoup moins porteur que précédemment, l’équipage du Man a dû retrouver ses bons réflexes pour aborder les pentes en douceur, et éviter les trous importants qui se cachaient derrière. La mission a été accomplie, vaillamment et patiemment, et aucune intervention n’a été nécessaire sur les deux véhicules assistés. Un plan qui s’est déroulé sans accroc. Réitérant sa stratégie de la prudence, le trio a quitté la spéciale pour rallier le bivouac une fois les trois quarts du parcours accomplis. 

Communication restreinte

Les concurrents se sont retrouvés un peu seuls au monde hier soir, sur le bivouac, avec un réseau mobile bien capricieux et des contacts avec l’extérieur difficiles, sinon impossibles. Tant pis, ce fut l’occasion de se recentrer sur l’épreuve marathon du lendemain. L’équipe se scinde une fois encore : pour Didier et Pierrot ce sera l’attente à Shaybah pendant deux jours…

Dakar 2022 : Etape 9

SHAYBAH > EMPTY QUARTER MARATHON

L’immensité désertique de l’Empty Quarter a offert un nouveau terrain de jeu aux concurrents. Des dunes, ils n’y ont pas échappé, mais aussi les chotts, ces fameux lacs salés asséchés qui ont permis de belles pointes de vitesse aux plus hardis d’entre eux. C’est pour les camions, cependant, que la partie a été la plus difficile.

Sable 1 – Man 0

Le long du parcours de dunes, toutes plus ardues les unes que les autres, les deux Sylvain et Nicolas ont pu apercevoir pas mal de pièces de véhicules échouées. Pour tous les trois, ce fut un véritable parcours du combattant, entre franchissements, navigation et réparations. Arrivés à la neutralisation, après avoir crevé un pneu et déjanté à deux reprises, la nuit était tombée. Le Man et un autre camion ont tenté de cheminer ensemble sur quelques kilomètres pour assurer leur sécurité mutuelle, mais l’opération était trop risquée. Un bivouac de fortune ayant été improvisé pour les rescapés du désert, ils s’y sont finalement posés pour se reposer.

Pas de son, pas d’image

Une toute petite nuit pour le trio, qui s’est endormi avec une pensée pour les équipages qui, loin derrière eux, se battaient encore contre le sable… Au petit matin, ils ont pu regagner le bivouac pour un petit déjeuner bien apprécié avant de rejoindre la ligne de départ pour la deuxième partie de l’étape marathon.

Dakar 2022 : Etape 10

EMPTY QUARTER MARATHON > SHAYBAH

En route pour la deuxième partie de la douloureuse épreuve marathon de l’Empty quarter. Tous les concurrents savaient à quoi s’en tenir, mais ils n’ont pas échappé pour autant aux nombreux pièges de la journée. Un terrain impitoyable qui tranchait une fois de plus avec la beauté saisissante du décor.

La même, en pire !

Comme la veille, les pièces détachées jonchaient le sable, attestant de la difficulté de l’épreuve, et sur ce parcours, des véhicules eux-mêmes étaient couchés un peu partout. À bord du Man, la tension était extrême, la moindre erreur de jugement n’aurait pas pardonné… Au kilomètre 85, l’équipage s’est retrouvé face à une dune infranchissable. Après avoir usé en vain de différentes tactiques pour en venir à bout, la décision fut prise de contourner la difficulté et de reprendre la spéciale un peu plus loin. L’un des deux véhicules assistés n’ayant pas encore atteint l’arrivée, la prudence était de mise. Nicolas fut l’homme du jour dans l’équipe Ric Rallye. Outre son talent de cuisinier de l’extrême, il a développé ces derniers jours des dons de « renifleur » : c’est lui qui désormais repère les traces, même les plus infimes, et lit dans le sable à la façon d’un pisteur sioux.

Gardons le cap

Enfin arrivé au bivouac de Shaybah, le trio a retrouvé Didier et Pierrot avec soulagement : le plus dur est fait, plus que deux étapes avant la ligne d’arrivée…

Dakar 2022 : Etape 11

SHAYBAH > AL-HOFUF

L’avant dernière spéciale, si elle était plutôt courte avec seulement 154 km pour 675 km de liaison, n’était pas des plus faciles. Des dunes plus petites, entrecroisées, et irrégulières n’ont pas été plus clémentes que les précédentes. À bord des véhicules, ceux qui ont su maîtriser la lecture du désert ont été les plus avantagés.

Beaucoup de temps, peu de kilomètres

En bon habitué, le trio du Man a choisi de rester en retrait et d’entrer lentement dans la spéciale : le profil du terrain n’augurait rien de bon. Et en effet, très rapidement, il a été appelé pour un problème mécanique majeur du côté de l’une des deux voitures assistées. Malgré leur réactivité, nos Saint-Bernard ont passé un long moment avant de repérer le véhicule en difficulté : le soleil était au plus haut, gommant le relief et ses pièges. Il a fallu toute l’énergie de Nicolas, le « renifleur », et quelques tours et détours pour finalement atteindre leur but. Ils ont alors dû couper à travers dunes pour rejoindre une piste plus large, puis regagner la route pour tracter l’équipage en difficulté jusqu’à bon port.

La der’ !

Enfin le dernier bivouac du rallye, avec une arrivée vers 20 h pour les deux Sylvain et Nicolas. Juste à l’heure pour « l’apierrot », l’un de ces apéros improvisés dont Pierrot a le secret… Le temps, lui, était moins à la fête. La parenthèse de ces deux journées de chaleur dans l’Empty Quarter s’est refermée : trombes d’eau, flaques de boue et températures en chute libre ont fait leur grand retour. Demain, tous les concurrents prendront le départ pour la dernière étape et ils savent que rien n’est joué jusqu’à ce que la ligne d’arrivée soit franchie. Encore quelques heures de courage et de vigilance et la mission sera accomplie !  

Dakar 2022 : Etape 9

AL-HOFUF > DAMMAM

Départ plein d’entrain ce matin : l‘idée de quitter l’environnement boueux de ce dernier bivouac a donné des ailes à tous les concurrents. Cette toute petite spéciale de 136 km, ultime challenge, offrait un florilège de tous les types de terrains croisés depuis le début du millésime 2023 : un décor de bord de mer avec un changement de cap tous les 100 m qui les a emmenés en zig-zags de dunes en roches, en passant par quelques flaques de boue ou des touffes d’herbes à chameaux…

Cap sur la ligne d’arrivée

L’étape du jour fut presque une formalité pour les deux Sylvain et pour Nicolas : ils ont assuré, sans prise de risque ni précipitation. Rien à gagner, rien à perdre, il n’y avait plus que la perspective de franchir enfin la ligne d’arrivée ! Et malgré les déboires rencontrés dès le premier jour de course, toute l’équipe est ravie de ce Dakar. L’une des voitures est même sur le podium, un exploit lorsqu’on se remémore les mésaventures successives de ces deux dernières semaines. Sous l’arche, à Dammam, l’équipage du Man a pu immortaliser cet instant avec une immense fierté. 

Ce n’est qu’un au revoir

Ce soir, tout le monde s’endormira à l’hôtel, avec délectation. Les paquetages ont vite été ficelés, car le trio se sépare bientôt. Nicolas le renifleur et « Magic » Sylvain prendront un vol dès demain, alors que Sylvain B. s’occupera du retour des véhicules. Il en profitera sans doute pour refaire une beauté au Man, tapissé de boue, intérieur comme extérieur. C’est à lui que revient le mot de la fin : « Ce qui est extraordinaire sur le Dakar, c’est qu’on est content d’y aller, et content quand ça s’arrête ! »

Dakar 2022 : Etape 9